« LA PORTEUSE DE SOUFFLE », PAR « LES BALADINS DU MIROIR », À LA CITADELLE DE NAMUR, DU 05 JUSQU’AU 10 AOÛT

Présents au « Festival Off d’Avignon », dans la ville médiévale de Villeneuve-lès-Avignon, du samedi 09 jusqu’au jeudi 21 juillet, avec une pièce de Frederico Garcia Lorca (1898-1936), « Désir, Terre et Sang », les « Baladins du Miroir » dresseront leur chapiteau sur l’esplanade de la Citadelle de Namur, du vendredi 5 jusqu’au mercredi 10 août (relâche le lundi 8 août), pour nous présenter, en première mondiale, « La Porteuse de Souffle », une pièce mise en scène par Gaspar Leclère, d’après un texte de l’auteur namurois Jean-Pierre Dopagne, Line Adam, complice des créations des « Baladins » depuis plus de 20 ans, assurant la composition musicale, la scénographie ayant été confiée au directeur technique de la compagnie, Xavier Decoux.

Ayant rejoint « Les Baladins du Miroir » en 1984, Gaspar Leclère en est devenu, en 2015, le directeur général et artistique. Son parcours est jalonné de projets liés à l’univers de la fête foraine, au théâtre itinérant et au chapiteau.
Ainsi, en 1995, à l’occasion de la création de « Namur en Mai », par Nathalie et Jean-Félix Tirtiaux, il en assura la codirection artistique avec Vincent Zabus. En 2000, il créa la compagnie des « Bonimenteurs », dont il assura la direction générale et artistique jusqu’en 2010. À partir de 1998, il anima plusieurs stages d’initiation à l’art du Boniment, au Canada et en France, alors qu’en sa qualité de directeur de tournée, il emmena « Les Baladins du Miroir » au Québec, en 2001, et au Niger, en 2005, accompagnant, depuis 2013, le projet artistique de la compagnie de cirque équestre belge « Tempo d’Eole ».

Ayant découvert le théâtre dès l’enfance, grâce aux “dramatiques” diffusées à la radio ,Jean-Pierre Dopagne, après des études de lettres, de musique baroque et de théâtre, créa un cours d’expression théâtrale, appliquée à l’enseignement, enseignant, lui-même, les littératures française et belge. Invité de plusieurs universités, écoles de théâtre et congrès, il donne aujourd’hui des animations et des ateliers d’écriture théâtrale. Dénonçant les dysfonctionnements de la société et de l’âme humaine, à travers une écriture où se mêlent la cruauté, la tendresse et l’humour, il s’inscrit dans la tradition du “théâtre populaire” de Jean Vilar (1912-1971).
Ce Namurois nous confia :« Pourquoi j’ai dit oui aux ‘Baladins du Miroir’, quand ils m’ont demandé d’écrire ce spectacle ? Tout simplement : parce qu’avec cette compagnie théâtrale, je savais que je trouverais ce même esprit de théâtre populaire, au sens le plus noble du terme : un théâtre pour tous. C’est-à-dire un théâtre ‘où mon voisin et moi, pour deux heures, sommes emportés dans le même destin’, comme l’écrit le dramaturge français Denis Guénoun. C’est-à-dire un théâtre qui n’éprouve pas le besoin de ‘troubler ses eaux pour qu’elles paraissent profondes’, selon le propos du philosophe allemand Friedrich Nietzsche. C’est-à-dire un théâtre qui parle à la fois au cœur et à l’esprit. Un théâtre qui, à travers des œuvres de tous temps et de toutes origines, touche à l’universel et résonne en nous aujourd’hui. Un théâtre total où tous les arts, de la parole au cirque et de la musique aux costumes, se fondent et se font métaphore du monde et miroir de l’Homme. »

Au sujet de « La Porteuse de Souffle », il poursuit : « Il y a des rendez-vous et des rencontres que l’on attend, que l’on programme, que l’on espère ! Et puis il y a nos tristesses, nos fractures, nos blessures, nos douleurs ou certains secrets que l’on traîne sans faire de bruit comme un boulet invisible. L’histoire nous raconte ces petits moments de la vie qui changent le cours de notre existence. Tour à tour, chaque personnage est ‘porteur·euse de souffle’, même de manière inconsciente. »

Synopsis : « Cette création nous raconte ces moments de vie qui engagent soudain les individus à se questionner, à changer de cap, à repartir à zéro ou simplement à reprendre courage et retrouver l’ardeur de vivre. Sans revendications sociales ou politiques, au travers d’une dramaturgie simple, l’histoire dépeint ces instants où chaque personnage, quelle que soit sa condition sociale, a un problème à résoudre, un rêve à poursuivre … »

Ce spectacle aérien, musical, familial et profondément humain tombe à point nommé, pour égayer nos idées, en cette période de reprise après la pandémie, alors qu’une guerre dans l’Est européen provoque un exode, auquel nul n’aurait pensé, au XXIè siècle.
Profitons de cette invitation à regarder au-delà de l’horizon, à observer le ciel et à réapprendre à se positionner dans un monde où souvent la relation à autrui nous insuffle la joie et l’espoir.

Cette nouvelle création renoue avec les débuts des « Baladins du Miroir », intégrant des artistes circassiens dans la narration et explorant l’espace scénique du chapiteau dans ses trois dimensions.
La présente création des « Baladins du Miroir » est le fruit d’une coproduction avec l’ « Atelier Théâtre Jean Vilar », le « Palais des Beaux Arts » de Charleroi, le « K SamKa » et « DC&J Création », avec le soutien du « Centre Culturel du Brabant Wallon » et du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle du « Centre National des Arts du Cirque », avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de la Région Wallonne, de la Province du Brabant Wallon, du « Centre des Arts Scéniques », du « Tax Shelter » du Gouvernement fédéral belge et d’ « Inver Tax Shelter ».

Soulignons qu’il s’agit, ici, du 9è spectacle donné à la Citadelle, depuis 2008, par « Les Baladins du Miroir », à l’invitation du « CAC ». A cette occasion, nous pourrons les retrouver, gratuitement, sur la terrasse de « Terra Nova », chaque jour à 16h, pour une intervetion de vingt minutes, les jeudi 04, samedi 06, dimanche 07, mardi 09 et mercredi 10 août.
En 2021, avec un an de retard, des suites de la pandémie, ils avaient choisi la Citadelle de Namur pour célébrer leur 40è anniversaire, nous ayant présenté l’une de leurs créations, d’après Fédérico Garcia Lorca (1898-1936) : « Désir, Terre et Sang ».

Ayant silloné les territoires francophones depuis 42 ans, du Québec à la Suisse, de la France à l’Afrique, « Les Baladins du Miroir » furent fondés, en 1980, par Nele Paxinou et Marco Taillebuis, cette compagnie défend un théâtre populaire et festif, un théâtre de troupe, où les comédiens sont aussi musiciens en scène. Chaque année, hors crise sanitaire, plus de 30.000 spectateurs sont accueillis sous leur chapiteau pouvant accueillir 400 personnes. Développant un style théâtral particulier, « Les Baladins du Miroir » revisitent les grands auteurs dans une relecture contemporaine, qui permet d’aborder les textes de théâtre classique « autrement », pour une grande diversité de publics.

A quelques jours de leur venue à Namur, lisons le propos des « Baladins du Miroir » :
« Toutes les évolutions de notre monde contemporain arrivent, selon les experts, à un point de rupture. La crise sanitaire a balayé cruellement la créativité de nos songes. L’absence de perspectives nous rend inertes et impuissants. Le constat est sans appel : nous ne pourrons plus vivre comme avant ! »
« Nous devons donc nous réinventer, mais inventer quoi ? Nous pourrions adapter de manière contemporaine ‘La Peste’, d’Albert Camus (1913-1960) et nous interroger sur les rapports humains en période pandémique; nous pourrions comme par le passé adapter ‘La Bonne Ame du Se-Tchouan’, de Bertolt Brecht (1898-1956), en re-contextualisant la montée grandissante de la pauvreté dans une société en pleine dérive. »
« Cette fois, nous voulons écrire ! C’est pourquoi nous nous sommes associés avec un auteur bien vivant ayant le désir de partager notre questionnement. C’est ainsi que Gaspar Leclère a demandé à Jean-Pierre Dopagne d’accompagner la compagnie dans cette quête d’un renouveau. Ne pas partir de nos certitudes mais avoir le luxe de chercher et de s’égarer, se projeter dans l’avenir en se réappropriant nos rêves, qui symbolisent les désirs voluptueux dont le symbole principal est l’envol. Notre théâtre doit être et rester une zone de contamination d’utopies. »

Sous leur chapiteau, interprétant « La Porteuse de Souffle », nous retrouverons 12 artistes, issus de parcours variés. Certains sont membres de la troupe depuis ses débuts, d’autres sortis d’écoles de cirque belges, françaises et italiennes. La musique, menée par Line Adam, sera jouée par l’ensemble des comédien·nes et circassien·nes.
N’hésitons pas à prendre du bon temps, profitant du souffle d’une troupe théâtrale forte de 42 ans de créations, d’itinérance et de rencontres avec le public, explorant ces « rencontres extraordinaires et imprévisibles », qui peuvent bouleverser notre existence.

Représentations : du vendredi 5 jusqu’au mercredi 10 août (relâche le lundi 8 août), à 20h. Prix d’entrée : 23€ (17€, àp artir de 65 ans et pour les membres d’un groupe de minimum 15 personnes / 10€, pour les moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi). Réservations : 081/24.73.70, info@citadelle.namur.be & au « Centre du Visiteur », à « Terra Nova ».

Ce spectacle étant organisé à Namur, par le « CAC » (« Comité d’Animation de la Citadelle »), libre à nous de profiter d’une journée à la Citadelle, en nous rendant en contrebas de l’esplanade, sur le site de « Terra Nova », où nous pouvons visiter un intéressant espace muséal, le « Centre du Visiteur », qui nous révélera toute l’histoire de Namur, avec nombre de photographies, vidéos, peintures, maquettes, armes, objets divers, …, sans oublier les présences d’une cabine de l’ancien téléphérique et d’un puit profond, qui alimentait en eau cette ancienne caserne.

Une visite guidée des souterrains, avec ses animations en 3D, est vivement conseillée, mais leur succès est tel qu‘il convient de réserver (081/24.73.70 & info@citadelle.namur.be).

Pour nous restaurer, outre le « Made in Namur » de « Terra Nova », pour un encas, de 10h à 18h30, sachant qu’avant le spectacle, nous pouvons profiter de la terrasse du « Panorama », un restaurant, tout fraîchement rénové, qui porte bien son nom, vu qu’il nous offre une superbe vue panoramique sur la Meuse, Jambes, l’écluse, l’île Vas-t’y-Frotte et le quartier de La Plante. Ouverture : de 11h à 22h. Réservations : 081/65.58.71 & info@lepanorama.be.

A découvrir, aussi, sur l’esplanade, à l’exploration des cultures numériques, le « Pavillon », ouvert depuis mars 2021, qui, jusqu’au dimanche 27 novembre, nous présente son exposition temporaire « Biotopia ». Ouverture : du mercredi au dimanche, de 12h à 18h. Contacts : hello@le-pavillon.be. Site web : https://www.le-pavillon.be/.
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