« JOHNNY HALLYDAY – L’EXPOSITION », À « BRUSSELS-EXPO », JUSQU’AU 15 JUIN

© Photo : « Tempora »
« Qu’on me donne la haine pour que j’aime l’amour, la solitude aussi, pour que j’aime les gens » (« L’Envie »/Johnny Hallyday/1986).
« Je ne peux parler que de ce que je connais. Quand je dis parler, c’est chanter », expliquait-il, en 1998, à Daniel Rondeau, journaliste au « Monde » .
« Petit, tu soignes ton entrée et ta sortie de scène et, entre les deux, tu te démerdes », lui dit Maurice Chevalier, alors qu’à ses débuts sur scène, il lui rendait visite dans la résidence de ce dernier, à Marnes-la-Coquette, une villa qui allait devenir celle de Johnny et Laeticia Hallyday.

© Photo : « Le Soir »
Avant Paris, en 2024, « Johnny Hallyday – L’Exposition » nous attend – jusqu’au jeudi 15 juin 2023, date anniversaire de sa naissance – au « Palais 2 » de « Brussels Expo », sur près de 3.000 m2, ce parcours, en 12 thèmes, nous permettant de découvrir pas moins de 50 de ses costumes de scène, 60 de ses guitares, des centaines d’objets intimes, ainsi que de fidèles reconstitutions de sa chambre parisienne, d’un studio d’ « Europe N° 1 » et, surtout, du bureau de sa villa, à Marnes-la-Coquette, là même où il décéda, le 05 décembre 2017, à l’âge de 74 ans.
Munis de nos audios-guides, inclus dans le prix d’entrée, écoutant la voix de Jean Reno, parfois même de Johnny lui-même, nous entamons notre visite, par la vision de séquences filmées du chanteur, histoire de nous mettre l’eau à la bouche.
Notons, au passage, le propos de l’acteur français, d’origine espagnole, Jean Reno (°Casablanca/1948) : « J’étais heureux quand il était là. J’étais heureux quand il parlait, quand il se taisait, quand il chantait. J’étais heureux quand il était là. »

Sa chambre, à Paris, à ses débuts © Photo : Igor Pliner
Arrivés dans l’espace principal, nous abordons le thème de la « Rue », avec une reproduction proche de l’identique, selon d’anciennes photos, de la chambre à coucher qu’il habitat à Paris, à ses débuts, avec une fenêtre ouverte donnant sur une photographie, échelle 1/1, de ce qu’il voyait de sa chambre, elle-même garnie d’objets représentatifs de l’époque, tels un tourne-disques, des pochettes de vinyles d’Elvis Presley (1935-1977) et des photos de James Dean (1931-1955), dont il était l’un de leurs nombreux « fans ».

Adolescent, il posait déjà avec sa guitare © Photo de la photo : Igor Pliner
Certes Johnny Hallyday, né Jean-Philippe Smet, à Paris, le 15 juin 1943, n’est pas né dans la rue, comme il le chantait, mais il souffrait du peu d’intérêt que son père, Léon Smet (1908–1989), lui portait, ainsi il chanta, en 1974, « À propos de mon Père » :
« Mon père a fait de moi un déraciné. Une déchirure qui me marquera à vie. Ma seule consolation : si j’avais eu un papa comme presque tout le monde, je n’aurais jamais rencontré Lee, le cow-boy de mon cœur, […], et je ne serais jamais devenu Johnny Hallyday. »
Ou encore, dès 1969, « Je suis né dans la Rue » :
« Je m’appelle Jean-Philippe Smet. Je suis né à Paris. Vous me connaissez mieux. Sous le nom de Johnny. Un soir de juin en 1943. Je suis né dans la rue. Par une nuit d’orage. »
A quelques mètres de là, une reproduction d’un studio de la radio « Europe N°1 », en plein enregistrement de la mythique émission « Salut les Copains », de Daniel Filipacchi (°Paris/1928) et Frank Ténot (1925-2004).

Studio d’ « Europe N° 1 » © Photo : Igor Pliner
Nous retrouvons, d’ailleurs, des exemplaires du magazine papier « Salut les Copains », en traversant le thème « Vedette », revenant, notamment sur ses débuts à l’ « Olympia ». D’autres magazines nous sont présentés, tels un mensuel belge, « Chansons pour Tous », qui, par abonnement, était vendu jusqu’au Québec et au Japon.

Evocation de ses débuts à l’ « Olympia » © Photo : Igor Pliner

A la « Une » de différents magazines belges & français © Photo : Igor Pliner
Gravissant quelques marches, nous arrivons au thème du « Cinéma », avec sa machine à pop corn, la reconstitution de sa collection de DVD, des affiches, la liste des 40 films dans lesquels il fut acteur (de « Les Diaboliques », d’Henri-Georges Clouzot, en 1955, à « Chacun sa Vie », de Claude Lelouch, en 2017) et des extraits en vidéos, une petite salle, telle que celle qu’il possédait à Marnes-la-Coquette, ayant été reconstituée. A l’écran, le réalisateur français Claude Lelouch (°Paris/1937/lauréat, en 1966-1967, de deux « Oscars », d’un « Golden Globe » et d’une « Palme d’Or » cannoise, pour « Un Homme et une Femme »), évoque son ami Johnny, qui, avant de devenir chanteur, voulait être acteur de cinéma … Et pour Claude Lelouch, Johnny Hallyday fut un tout grand acteur.

Entrée du thème « Cinéma » © Photo : Igor Pliner

Quelques photos de lui, acteur de cinéma © Photo : Igor Pliner
Son service militaire obligatoire n’est pas oublié, l’une de ses tenues militaires étant exposée, des photos nous le montrant sur scène, en uniforme de l’armée française.

Trousse de maquillage et autres accessoires © Photo : Kenzo Tribouillard/« AFP »
Passeport, livret militaire, permis de conduire, … © Photo : « Tempora »
Plus loin, nous découvrons le thème de l’ « Amérique », quelques-uns de ses blousons, bottes, casques de motard, chapeaux, foulards, … étant exposés à quelques mètres de trois motos « Harley Davidson » et d’une voiture « Cobra », arrivées au sein de l’exposition, moins de trois heures avant l’ouverture officielle, le lundi 19 décembre.

Blousons, bottes, casques, chapeaux, foulards, … © Photo : Igor Pliner

Scénographie du thème « USA » © Photo : « Tempora »

Thème « USA », avec une « Cobra » & Laeticia © Photo : Fabien Sebo
Sur un écran moyen, un court-métrage retrace ses séjours aux Etats-Unis, avec ses concerts dans de petites salles, et ses sorties, avec ses amis « bikers », notamment sur la célèbre « Route 66 ».

Une scénographie soignée © Photo : « Le Soir »

Johnny en pleine action, sur scène © Photo de la photo : Igor Pliner

Récupération, après un spectacle © Photo de la photo : Igor Pliner

Fatigué, après un spectacle © Photo de la photo : Igor Pliner
Dans une galerie latérale, bénéficiant d’une scénographie particulière, notre attention est attirée par des photos inhabituelles de Johnny, cassant sa guitare sur scène ou récupérant des efforts fournis durant son spectacle. Ensuite viennent ses bagues, bracelets, pendentifs, …, en argent et/ou or, parfois avec des diamants, du jade, …, un pendentif – en forme de croix, avec lui-même, au lieu du Christ, une guitare reposant sur son ventre – étant mis à l’honneur, sachant qu’il le portait à son coup lorsqu’il rendit son dernier souffle.

Avec ses bagues et bracelets © Photo de la photo : Fabien Sebo

Croix portée par Johnny, à son décès © Photo : Igor Pliner
Les trophées des « Victoires de la Musique » qu’il remporta sont exposés, sans oublier, de même qu’au sein d’une galerie, de très nombreuses pochettes de vinyles, ainsi que dans une autre galerie, toute en miroirs, les 82 « Unes » que « Paris-Match » lui dédia.

Galerie avec les disques de Johnny © « Tempora »

Galerie toute en miroirs, avec les 82 unes de « Paris-Match » © Photo : Didier Lebrun/« Photo News »
« A chaque fois que Johnny faisait la ‘Une » de ‘Match’, c’était la meilleure vente de l’année », nous confia Benoît Remiche, fondateur, en 1998, de « Tempora », agence bruxelloise spécialisée dans la gestion d’expositions, à qui l’on doit les scénographies, à Bruxelles, de l’ « Expo Pompeii-The immortal City », « Le Petit Prince parmi les Hommes » ou encore « Hyper Réalisme-Ceci n’est pas mon Corps », cette expo ayant été présentée à Bilbao, Lyon, Rotterdam et Liège, où « La Boverie » accueilla, également d’autres expos signées « Tempora », comme « Picasso, Matisse, Braque, Léger, … » et « Warhol, The American Dream Factory », l’exposition « Le Monde de Steve Mc Curry », ayant été présentée à Paris, après Antwepen et Bruxelles.

Carte bancaire à son nom © Photo : Fabien Sebo
Dans trois vitrines, nous trouvons, aussi, nombre d’objets à l’effigie de Johnny, tels fèves du gâteau des rois, briquets, mugs, pochettes de GSM, …, ainsi que des lettres de « fans » et documents officiels.

Projection à 360° © Photo : « DH »

© Photo : Kenzo Tribouillard/« AFP »
Mais venons-en à l’essentiel de « Johnny Hallyday-L’Exposition », un espace circulaire, sis au centre de l’expo, nous attendant, avec, à l’intérieur, une projection, à 360°, d’images exceptionnelles de plusieurs de ses tours de chants, la bande son étant de haute qualité, cinq chansons évoquant l’amour étant interprétées. Pour peu, nous aurions l’impression d’être présents lors de l’un de ses concerts.

Johnny accordait énormément d’importance à ses costumes de scène © Photo : « Tempora »

Des costumes en tous genres © Photo : Igor Pliner

Chanel SAS, C. Dior, J.-P. Gaultier, maison Gucci, K. Lagerveld … © Photo : Igor Pliner
A l’extérieur de cet espace circulaire, 31 costumes de scènes nous sont présentés, créés par Chanel SAS, Christian Dior, Jean-Paul Gaultier, la maison Gucci, Karl Lagerveld, …
Un costume de Johnny © Photo : « Tempora »
Ce fut l’occasion pour Violaine Van Stratum, responsable des costumes de Johnny, de nous confier : « Aucun mannequin ne correspondant à la morphologie particulière de ce chanteur aux longues jambes et au bassin particulièrement étroit, il fallu sculpter chaque mannequin, avec du tissu, notamment, afin de rendre les silhouettes plus souples, en fonction des tenues de Johnny au fil des ans. »

Des guitares, même une en forme de hache © Photo : Igor Pliner
© « Photo News »

Le juke-box « Wurlitzer » et le cadeau d’un « fan » © Photo : « Elle »
Après avoir découvert l’impressionnante collection de ses couteaux des plus divers et un ancien juke-box « Wurlitzer » , nous longeons une longue reproduction photographique des jardins de Marnes-la-Coquette, lisant cette phrase de Johnny : « La route est belle, mourir c’est continuer là-haut. Je dois le faire la tête haute. »

Jade Hallyday devant les vinyles de son père © Photo : « RTL »
« Papa, tu me manques tellement, tellement. Je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi. Je n’oublierai jamais nos moments qu’on a passé ensemble. Je porte un collier de toi, comme ça je t’ai près de mon coeur, tout le temp … Tu es toujours dans mon coeur, mon papa d’amour. Je t’aime passionnément, à la folie », signé Jade, sa lettre étant exposée dans l’avant dernière salle, à proximité de la Légion d’Honneur, qui fut remise à Johnny, en 1997, par Jacques Chirac (1932-2019).

En décor, longue photographie des jardins de la Villa de Marnes-la-Coquette © Photo : « Voici »
Entre la phrase de Johnny et sa légion d’honneur, nous découvrons, reproduit à l’identique, le bureau de Johnny. Lors de la visite de presse du lundi 19 décembre, Maroussia Mikolajczak, qui, employée belge de « Tempora », depuis 22 ans, nous confia : « Nous avions envoyé, à Marnes-la-Coquette, un photographe, afin qu’il fixe par l’image ce bureau, tel qu’il était, après le départ de Johnny. M’étant rendue sur place, j’ai emballé précieusement, durant deux jours, tous les objets, qui furent ensuite replacés ici, durant deux autres jours, exactement comme ils l’étaient, grâce à la consultation des photographies prises à Marnes-la-Coquette. »

Le bureau de Marnes-la-Coquette © Photo : Igor Pliner
Viens le 12è chapitre, avec, sur un grand écran, un retour, en noir-et-blanc, sur l’immense hommage populaire, qui fut rendu à Johnny, à Paris, le 09 décembre 2017, plus de 700 motards étant présents, des images, en couleurs, venant ensuite, prises, le 11 décembre 2017, lors de son inhumation, dans le cimetière de Lorient, sur l‘île antillaise de Saint-Barthélemy, proche de Porto-Rico.

Séance de tatouage, durant la « preview » de presse © Photo : Fabien Sebo
A noter que, durant la « preview de presse », « Tintin », surnom donné au tatoueur de Johnny, était présent, reproduisant, d’après photo, le visage du chanteur sur l’un des bras d’un « fan ».
Soulignons que Johnny, en 57 ans de carrière, aurait donné 3.253 concerts, obtenant 40 disques d’or, 22 de platine et 5 de diamant, ayant enregistré 82 albums, 53 en studios (dont un en espagnol et un autre en italien), 29 en public, ainsi que 170 singles, le public de ses spectacles étant estimé à plus de 28 millions de spectateurs, son dernier concert en Belgique ayant été donné le 11 juin 2017, à moins de 500 m de la présente exposition, au « Palais 12 », au sein des « Vielles Canailles », aux côtés de Jacques Dutronc (°Paris/1943) et d’Eddy Mitchell (°Paris/1942).

Disques d’or, de platine, de diamant, … © Photo : Igor Pliner
Sortant du parcours, en traversant un rideau reproduisant le visage expressif de Johnny, nous nous trouvons face à cette phrase de Johnny :« Merci ‘avoir été là. Je vous aime de tout mon coeur« , puis la boutique de souvenirs, qui attend les « fans », avec cartes postales, bouteilles de champagne, livres, « Monopoly » (80€), mugs, têtes de Johnny en métal (110€), …, sans oublier, bien sûr, CD et vinyles.

Sortie originale de l’exposition © Photo : Mathieu Golenvaux/« L’Avenir »

Le 05 décembre, « Manneken Pis » recevait sa 1.105è tenue, celle de Johnny © Photo : « RTBF »
Arrivée en voiture, au milieu de« bikers et de leurs « Harley Davidson« , le lundi 19 décembre, vers 15h, Laetitia Smet, dite Laetitia Hallyday (née Laeticia Boudou/Béziers/ 1975, co-productrice de l’exposition, rencontra les journalistes belges et français, aux côtés de Benoît Remiche, le co-producteur belge de l’expo, Jean-Claude Camus, producteur de Johnny, dès 1975, ainsi que de l’échevine de la Culture, du Tourisme et des Grands Evénements, Delphine Houba.

Arrivée de Leatitia et des « bikers » © Photo : Kenzo Tribouillard/ »AFP »
Emotion, au moment d’introduire la conférence de presse, Johnny apparaît sur l’écran, avec ses mots : « A tous les Bruxellois, à tous les Belges », interprétant la célèbre chanson de Jacques Brel (1929-1978), « Quand on n’a que l’Amour » (1956), que Johnny avait chanté une première fois, en 2012, au « Palais omnisports de Paris-Bercy ». Ensuite, l’échevine bruxelloise introduisit Laetitia, particulièrement souriante, qui prit longuement la parole : « Il n’y a pas d’homme, depuis Victor Hugo, qui rassemble autant les foules … J’avais ce projet en tête depuis le départ de Johnny, mais c’est ma rencontre avec Benoît Remiche, qui permit l’organisation de la présente exposition. J’étais une femme amoureuse qui voulait rendre son mari fier d’elle. Ca m’a beaucoup occupée. Au début, c’était un jeu de rassembler ce qu’il avait éparpillé et de racheter certains costumes avec l’aide d’une fan, Mado. »
Chaudes retrouvailles (Jean-Claude Camus & Laeticia Hallyday) © Photo : « Voici »
« A Marnes-la-Coquette, au premier étage, nous avions prévu d’installer une salle de jeux pour nos filles et, à la place, nous avons créé un petit musée, que Johnny se faisait une joie de faire visiter à tos ses amis de passage. »
« Johnny est une icône, une légende. Il est éternel. Quand on ne sera plus là, lui, il sera toujours présent. Depuis son départ, mon travail c’est de continuer à le faire vivre et à transmettre. Il reste l’idole des jeunes et il le sera toujours. »

Jean-Claude Camus et Laetitia en conférence de presse © Photo : Fabien Sebo
« Il me revient de remettre la musique en avant, car, depuis son départ, on a beaucoup parlé de choses, mais sa musique n’était plus assez mise en avant. J’ai un besoin viscéral de la remettre au premier plan. Idem pour son histoire et sa carrière, expliquant comment il est devenu Johnny Hallyday. »
Benoit Remiche, administrateur de « Tempora » © Photo : Stéphane Geufroi/ »Ouest-France »
Répondant à la question d’un journaliste sur le coût, Benoît Remiche répondit : « Le tout compris, 8,5 millions d’Euros pour 2 ans de travail, plus 2 millions d’Euros par montage, pour Bruxelles, en 2023, et une même somme, pour Paris, en 2024. »
Laissons le mot de la fin à Jean-Claude Camus : « S’il y en a un là-haut qui voit ça, il doit être fier de ca qu’à accompli Laetitia. C’est son idée et son travail. C’est digne des spectacles qu’il a donnés toute sa vie. Johnny sera toujours là, sa mémoire est bien entretenue. »

© Photo : « Tempora »
Ouverture (dernières entrées à 17h) : jusqu’au jeudi 15 juin 2023, tous les jours, de 10h à 18h30. Prix d’Entrée (audio guide inclus, avec les voix de Jean Reno et Johnny Hallyday) : 22€50 (15€, de 19 à 25 ans / 12€, de 6 à 18 ans / 0€, pour les moins de 6 ans). Contacts : info@johnnyhallydaylexposition.com & 02/549.60.49. Site web (avec réservations obligatoires, selon créneaux horaires) : https://www.johnnyhallydaylexposition.com/.
More Stories
28È « BRUSSELS SHORT FILM FESTIVAL », DU 24 AVRIL AU 03 MAI
« FIESTA » : PARADE ET EXPOSITIONS DE « LILLE 3000 », DÈS LE 26 AVRIL
« LES JOURS DE MON ABANDON », AU « THÉÂTRE DE NAMUR », DU 17 AU 19 AVRIL