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« PORTRAIT OF A LADY », À LA « VILLA EMPAIN », À IXELLES, JUSQU’AU 04 SEPTEMBRE

« PORTRAIT OF A LADY », À LA « VILLA EMPAIN », À IXELLES, JUSQU’AU 04 SEPTEMBRE

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« PORTRAIT OF A LADY », À LA « VILLA EMPAIN », À IXELLES, JUSQU’AU 04 SEPTEMBRE

« Villa Empain », de style Art déco © Georges Dekinder

« Les femmes doivent laisser paraître des gestes pudiques, les jambes serrées étroitement, les bras rassemblés, la tête basse et inclinée », écrivit Léonard de Vinci (1452-1519).

Conçue par Louma Salamél’exposition temporaire « Portrait of a Lady » illustre, au travers de quatre-vingt-cinq œuvres, la  représentation de la femme depuis l’ère paléolithique jusqu’à l’art contemporain, nous invitant à explorer les sentiments et les représentations universelles du portrait des femmesde leur visage ou de leur corps, source d’inspiration pour les plus grand artistes de par le mondele parcours de quelques femmes d’exception étant évoqué.

« Untitled Film Still 2 » © Cindy Sherman

Avec ses sujet religieux ou profane, répondant à différents codes iconographiques, selon les époques, cette exposition – présentée par la « Fondation Boghossian »à la « Villa Empain », à Ixelles -, fait dialoguer différentes cultures et civilisations d’Orient  et d’Occident, en réunissant une sélection de pièces anciennes et contemporainesdes « Vénus » préhistoriques  jusqu’à  « Balthus » (Balthasar Klossowski de Rola/1908-2001), Edgard Degas (1834-1917), Eugène Delacroix (1798-1863), Paul Delvaux (1897-1994), James Ensor (1860-1949), Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867), Édouard  Manet (1832-1883), Henri  Matisse (1869-1954), Constantin Meunier (1831-1905), Henri Meunier (1873-1922), Constant Permeke (1886-1952), Pablo Picasso (1881 -1973), Cindy Sherman (°Glen Ridge/ 1954) et Edgard Tytgat  (1879-1957).

A gauche : « Beauty »/1995 © Rosemarie Trockel © Photo : Thibault De Schepper

Pendant des siècles, l’absence des femmes dans la scène artistique a eu pour conséquence que l’histoire de l’art a été pensée et faite par les hommes. Malgré quelques exceptions comme Mary Cassatt (1844-1926) et Berthe Morisot (1841-1895), réunies dans l’exposition, avec « Etude pour la Leçon de Banjo » (1894), pour la première citée, « L’Enfant à la Poupée » (ou « Interieur Jersey »/1920), pour la seconde, nous constatons que les femmes artistes sont restées très longtemps marginales, le portrait de femmes étant donc, majoritairement, le produit d’un regard masculin.

Les cinq thématiques de l’exposition :

  • 1. « A l’Origine » ;
  • 2. « Femmes dans un Intérieur » ;
  • 3. « Nue : Modèle, Muse » ;
  • 4. « Portraits et Autoportraits » ;
  • 5. « La Question du Genre ».

** 1. Dans la Chambre Nord, nous découvrons des « statuettes », aux dimensions modestes, autrefois appelées « Vénus »sans la moindre assise anthropologique, certaines réalisées autour de 25.000 ans avant notre ère, la plus connue étant la « Vénus de Willendorf », une« statuette » en calcaire, du paléolithique supérieur, découverte en 1908, lors de travaux de construction d’une ligne de chemin de fer, à Willendorfen Autriche.

Venus de Willendorf, 24 à 22.000 avant JC -  moulage contemporain
« Venus de Willendorf » (entre 24.000 & 22.000 avant notre ère) © Photo  Thibaut De Schepper

Ces « statuettes » furent créées en ivoireen pierre tendre ou en terre cuite, étant parfois colorées, deux d’entre elles, présentes à la « Villa Empain », étant nommées « Dame à la Capuche » et « Dame à la Corne ».

Personnification de l’abondance de la terredeux « statuettes » africaines, dont les attributs féminins sont exagérés, convoquent
, également, le culte universel et sacré de la fertilité.

Au niveau des peintures rupestres, notons que la présence de traces d’empreintes de mains féminines, dans les grottes, laisse à penser qu’il est probable que des femmes aient participé à ces créationsreprésentation du corps fémininomniprésente dans les sites entourant la Méditerranée.

Soulignons, sur un buste de femme exposé, la présence d’un fragment de tissu copteen laine et linbrodé en Égypte, vers les VIIè et VIIIè siècle, alors qu’une peintureintitulée « La Rencontre de la Reine de Saba avec Salomon », illustre l’épopée légendaire de l’une des premières Reines.

** 2. La Salle d’Armes réunit plusieurs représentations de femmes isolées et méditatives, qui convoquent les figures  mythologiques légendaires de Pénélope ou d’Hélène, attendant, dans l’ombre, le retour du guerrier.

Sans Titre/1962 (détail/Andé Delvaux)
Constantin Meunier - Jeune femme dans un intérieur, 1885
« Jeune Femme dans un Intérieur »/1885 (Constantin Meunier) © Photo : Thibault De Schepper

Cette image d’une femme solitaire, à la maison, est évoquée par un portrait sans titre (1962), de Paul Delvaux, la « Jeune Femme dans un Intérieur » (1885), de Constantin Meunier, le « Portrait de Femme » (s.d.), du gantois Léon de Smet  (1881-1966) ou encore le « Portrait d’Aimée Martin » (s.d.), réalisé par Edgard Tytgat.

 Reproductions D'art | L` Amateur d` art ous portrait de paul bueso de James Ensor (1860-1949, Belgium) | WahooArt.com
« L’Antiquaire » (James Ensor)

N’oublions pas de citer « L’Antiquaire » (1902), de James Ensor, qui présente son ami Paul Buesoantiquaire et restaurateur d’art, qui proposent des toiles à vendre, toutes trois représentant des femmes (l’anonciationLucrèce Borgia & le suicide de  Cléopâtre), alors que cet antiquaire tient en main une statuette d’une femme nue.

L’antiquaire de James Ensor (1902)« L’Antiquaire » (détail/James Ensor)

Cet ensemble illustre parfaitement le fait qu’à partir de l’antiquitél’histoire de l’art est penséefaitediffusée, par les hommes,  pour les hommes. Et que, conséquemment, l’image de la femme est, essentiellement, le fait d’un produit masculincorrespondant à des stéréotypesayant peu évolué à travers les siècles.

Quant à « La Femme aux Tulipes » (1932), oeuvre du peintre gantois Gustave de Smet (1877-1943), par la description d’un geste simple, elle dévoile comment la femme est l’organisatrice de l’espace intérieur.

« Les Demoiselles Vanderborght » (s.d.), du peintre bruxellois Charles Hermans (1839-1924), représente, également, de
manière éloquente, comment les femmes sont réunies ensemble, toutes générations confondues, dans l’espace confiné de la  sphère domestiquedans une forme d’assujettissement.

Etude pour La Leçon de Banjo , 1894 - Mary Cassatt
« Etude pour la Leçon de Banjo »/1894 (Mary Cassatt) © « Fondation Boghossian »

Ainsi, pendant des siècles, l’absence des femmes dans la scène artistique a eu pour conséquence que l’histoire de l’art a été  pensée et faite par les hommespour les hommes. Malgré quelques exceptions comme Mary Cassatt (1844-1926) et Berthe Morisot (1841-1895), réunies dans l’exposition, avec « Etude pour la Leçon de Banjo » (1894), pour la 1ère citée, « L’Enfant à la Poupée » (ou « Interieur Jersey »/1920), pour la seconde. Etant des exceptions à la règle, l’une et l’autre ayant participé au  mouvement impressionniste, nous constatons que les femmes artistes sont restées, très longtemps, marginales.

Berthe Morisot - L'enfant à la poupée ou Intérieur Jersey, 1920
« L’Enfant à la Poupée » ou « Interieur Jersey »/1920 (Berthe Morisot) © « Musée des B.-A. d’Ixelles »

A l’époque, les fleursle foyerles natures mortesles paysages et les portraits d’enfants étaient des sujets, dits « féminins », accessibles aux artistes féminines, alors qu’il leur était interdit de consacrer leurs talents au moindre sujet historique, avoir le  soutien, financier notamment, de leurs proches leur étant indispensable. Ainsi Mary Cassat était devenue une proche amie d’Edgar Degas, alors que Berthe Morisot était la belle soeur d’Édouard  Manet.

** 3. La chambre d’amis nous accueille ensuite, avec des oeuvres qui parlent du regard masculin, sur le visage, le corps, la  personnalité ou l’activité des femmes. Si la femme est représentée vêtue dans les sujets religieux, elle est généralement représentée nue dans les sujets mythologiques ou profanes, cette omniprésence des corps féminins dénudésdans la  peinture, incarnant le désir masculin.

La Place de la Femme dans l’Art ? (hors exposition) © « Guerilla Girls »

« Les femmes doivent-elles être nues pour entrer au « Met » (« Metropolitan Museum ») ? », telle était la question posée par les « Guerilla Girls », un collectifactiviste en faveur de la place des femmes dans l’art, cette question ayant été placardée, en
1985, dans les rues de New York.

Après le Bain Femme s’essuyant les Cheveux » /vers 1895 (Edgar Degas)

Ce nu fémininréalisé par l’homme, est parfois à la frontière entre la suggestion du désir et l’érotisme. Un dialogue est proposé entre le nu réalisé au fusain, par Edgar Degas, intitulé : « Après le Bain, Femme s’essuyant » (1895) et l’huile sur toile « Les Baigneuses » (s.d.), du peintre anversois Isidore Vereyden (1846-1905). Femme de chair et de désir, le corps nu, ainsi donné à voir, exulte dans son impudeur et sa liberté, le peintre apparaissant comme celui qui dévoile et formalise la femmedans des postures intimes : au baindormant ou se réveillant.

« Voluptuous »/s.d. (Félix de Vigne) © Photo : ThibautDe Shepper 
Notons également le dessin à l’encre, « Femme en Buste » (1903), de Pablo Picasso, « Voluptuous » (s.d.) du peintre gantois Félix de Vigne (1806-1862), ou encore « La Femme au Temple » (1948), de l’artiste français Jean Hélion (Jean Bichier/1904-1987), leurs oeuvres dialoguant avec les sculptures « In de Zon III »(1947-1948), d’Oscar Jespers (1887-1970) et « Torse » (1938), de Constant Permekedeux artistes anversois.
contes portrait of a lady
« Monique assoupie »/1943 (Henri Matisse)

Les femmes sont aussi des modèles et des musesà l’image de la lithographie « Concert Ysaye-Avant la Lettre » (1895),  d’Henri Meunierqui transforme la femme en allégorie. Les dessins « Micheline endormie » (1975), de « Balthus » et  « Monique assoupie » (1943), d’Henri Matisse, de même que les nus, présentés dans cette chambre, questionnent, entre les lignes, le rapport du modèle à l’artiste, démontrant l’inévitable intimité du lien du peintre à son modèle et la dimension affective qui les unit.

« Concert Ysaye-Avant la Lettre »/1943 (Henri Meunier)

De leurs côtés, Eugène Delacroix , Jean-Auguste-Dominique Ingres & Carle Van Loo (1705-1765) attribuent à la femme orientale une sensualité ou un exotisme exacerbé, parfois à la limite de l’érotismeissu des mystères et fantasmes inspirés des harems orientaux.

« Harem #18″/2009 © Lalla Essaydi © Tous droits réservés

Soulignons que la « Fondation Boghossian » a fait, ici, une large place aux femmes de couleur. C’est ainsi qu’elle nous présente , avec « Harem #18 » (2009), une femme allongée sur un canapé, dans une attitude lascive mais non vulgaireévoquant l’atmosphère d’un harem, digne des « Mille et une Nuit », dans une oeuvre due à l’artiste marocaine Lalla Essaydi (°Marrakech  /1956).

« Les trois Vieilles »/1934 (Pierre Tal-Coat)

Un autre regard sur les femmes est posé par Pierre Tal Coat (Pierre Jacob/1905-1985), avec « Les trois Vieilles » (1934), un  sujet non aligné aux canons de beautéaux corps parfaits et attractifs, la femme âgée demeurant un sujet minoritaire pour les artistes. Par ailleurs, avec « La Femme aux Champs » (1885), Isidore Vereyden (1846-1905) représente une femme à l’extérieur et au travail.

« La Femme aux Champs »/1885 (Isidore Verheyden)

** 4. Dans la Chambre du Baron, nous constatons l’évolution de l’image de la femme, en Europe, dès l’entre-deux guerres. De fait, désormais la femme travaille à l’usineparticipe à l’effort de guerreayant acquis, progressivement, les mêmes droits que les hommes, dont l’accès à l’astronomie, la politiquela science, …

Alors que la première académie d’art réservée aux femmes a été créée à Bologne, en 1660, l’initiative ne se répand pas en  Europe. Par contre, à partir des années 1960, les représentations de la femme la sortent de ses carcans et dévoilent davantage son émancipationsa force ou sa libertéles femmes pouvant, enfin, accéder à l’artde manière généralisée … Et en ce début du XXIè siècle, nous constattons qu’il y a, désormais, plus de femmes inscrites dans les écoles d’art qu’il n’y a d’hommes …

Sans Titre/1948-1954 © Seydou Keïta

Réalisées par des artistes masculins et fémininesles photographies prennent de l’importance, nous offrant un regard moderne et contemporain sur la représentation de la femme. Ainsi, nous découvrons deux photographies des années 1950, oeuvres « sans titres » (1948-1954), du portraitiste malien Seydou Keïta (1923-2001), aussi bien que la série « Berlin Citizen » (2002), du photographe allemand Albrecht Tübke (°Leipzig/1971).

« Smoke and Veil » (détail)/1958 © William Klein © « Gallery Fifty One »

La vision d’une femme libre est évoquée dans le portrait « Smoke and Veil » (1958), du photographe américain William Klein  (°New York/1929) et dans « Jeune Femme à l’Arrêt » (1996), de l’artiste belge Michel François (°Sint-Truiden/1956). Parmi les  oeuvres féminines, notons une « sans titre »portrait d’une Métisse, de la photographe française Valérie Belin, (°Boulogne-Billancourt/1964), de même que des portraits d’adolesentesréalisés aux Etats-Unis, en 2018 : « Kalyn, Age 15 » & « Yazmine, Age 11 », vues par la photographe anversoise Eva Verbeeck.

Sans titre

Sans titre (série « Métisses ») © Valérie Belin

« Kalyn, Age 15″/2018 © Eva Verbeeck

** 5. Sujet d’interrogation depuis l’Antiquité, la question du genre est abordée dans la Salle de Bain du Barron, avec la  déesse Aphrodite , qui, dans la mythologietombe amoureuse d’Hermès et de cette rencontre naît l’Hermaphrodite : la double perfection du sexe masculin et du féminin, symbole d’union de la virilité et de la beauté.

 

Dans « Le Banquet » (vers 380 avant notre ère), texte du philosophe athénien Platon (428/427-348/347 avant notre ère), il est dit qu’à l’origineles humains avaient deux visages, deux sexes, quatre bras et quatre jambes. Il y avait des duos d’hommes, des  duos de femmes, et des duos androgynesAyant l’audace de se comparer à Dieu, Zeus les sépara en deux pour les punir. Chacun 
n’est donc qu’une moitié séparée de son tout, à la recherche de son alter ego, cette métaphore illustrant les interrogations universelles liées au genreà la sexualité et au corps humain.

 

« Dame aux Fruits »/2010 © Chaza Charafeddin

Interpellant le visiteur autour de la question du regardcette ambivalence du genre est explorée, ici, par l’oeuvre intitulée « I Travestiti » (1965-1970), de la potographe italienne Lisetta Carmi (°Gènes/1924) ; l’aquarelle « Blanche Neige morte »  (2016 -2020), de l’artiste belge Gauthier Hubert (°Bruxelles/1967) ; ou encore l’impression à jet d’encre « Dame aux Fruits » (2010), de l’artiste libanaise Chaza Charafeddine (°Liban/1964).

« Dungeness »/2001 © Katrien Vermeire
« Golden Shoes with Pins »/2012 © Hans-Peter Feldman

La Chambre de la Baronne, quant à elle, réunit des œuvres qui démontrent la diversité et la complexité des approches
contemporaines
, telles les photographies sur aluminium, de 2001, « Dungenes » & « Rivka », de l’artiste belge Katrien Vermeire (°Oostende/1979) ou les sculptures des artistes suissesse Sylvie Fleury (°Genève/1961) et allemand HansPeter Feldmann (°Düsseldorf/1941), qui revisitent, avec ironie, des chaussures à talonstransformées, respectivement, en bronze  (« Gucci Mules »/1998), ou recouvertes de punaises (« Golden Shoes with Pins »/2006). Quant à un triste murséparant deux pays, il nous est dévoilé par la photographe libanaise Rania Matar (°Liban/ 1964), avec « Mariam, Kfarkila, à la Frontière libano-israélienne » (2022), qui évoque la situation des femmes au Moyen-Orient, voilées ou nonvoire en tenue de militaire.

« Mariam, Kfarkila, à la Frontière libano-israélienne »/2022 © Rania Matar

Enfin, dans le Boudoir de la Baronne, nous visionons le court-métrage 16 m/m « Why are you Angry? » (2017/18′), qui tire son titre d’un tableauexécuté en 1896par Paul Gauguin (1848-1903). Réalisé à Tahitipar deux cinéastes féminines britanniques  Rosalind Nashashibi (°Croydon/1973) & Lucy Skaer (°Cambridge/1975), ce film interroge la manière dont notre regard sur les femmes polynésiennes s’est construit, selon le point de vue phallocentrique et colonialiste du peintre parisiendécédé à Atuonaaux îles Marquises.

« Why are you Angry? »/2017 © Rosalind Nashashibi & Lucy Skaer

Omniprésente dans l’histoire de l’artla représentation de la femme, au sein d’une grande diversité d’œuvres, nous éclaire sur la complexité des pensées et pratiques artistiques autour de ce thème intemporel.

Maintenant il est à souligner que si l’on parle de femmes artistesil ne s’agit pas de faire de l’interprétation d’un art « sexué » ou de ramener leur art à l’expressivité de leur sexe, car aucune unité ou particularité ne pourraient jamais qualifier un artiste, homme ou femme, en fonction de son genreles œuvres étant autant de regards, de pensées et de pratiques artistiques.

A Mile in my Shoes » © « Empathy Museum »

Avant de quitter la « Villa Empain »dans son Grand Salon, profitons d’une installation créée par l’« Empathy Museum », à l’origine d’une série de projets artistiques participatifs, destinés à nos aider à regarder le monde au travers des yeux des autres. Intitulé « A Mile in my Shoes », le présent projet nous invite à porter des chaussures de femmes, présentées dans l’installation, en écoutant divers récits : qu’est-ce que c’est que d’avoir passé des années en prisond’être un enfant qui grandit à Téhéranune réfugiée syrienne, une travailleuse du sexe ou un vétéran de guerre ??? 

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© « Fondation Boghossian »

Ouverture : jusqu’au dimanche 04 septembre, du mardi au dimanche, de 11 à 18 heures. Prix d’entrée (incluant, jusqu’au dimanche 21 août, la visite d’une seconde exposition) : 10€ (08€, pour les étudiants, enseignants, personnes en situation de handicap, seniors, membres d’un groupe de minimum 8 personnes & convives d’un lunch du « Café de la Villa »/ 04€, pour les étudiants de moins de 26 ans / 0€, pour les moins de 12 ans, les « Art. 27 », pour tous, le jour de son anniversaire & le mercredi 03 août). Catalogue (Ed. « Fondation Boghossian »/broché/2022 /160 p.) : 25€. Contacts : 02/627.52.30  &   info@boghossianfoundation.be. Site web : https://www.villaempain.com/.

Louma Salamé
Louma Salamé/2022 © Tania Markovic/« RTBF »
La curatrice Louma Salamé (°Beyrouth/1981) – diplôméeà Paris, de l’ « Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts » et de l’ « Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs », ayant été en poste, en 2007, au « Guggenheim Museum »à New York, et s’étant impliquée dans le projet du « Musée du Louvre », à Abu Dhabi – estdepuis janvier 2016, la directrice de la  « Fondation Boghossian »à Ixelles, pour laquelle elle a conçu différentes expositions.
Sans supplément au prix d’entréeaccès, au sous-sol, à une seconde expositionconsacrée à l’architecte de la « Villa Empain »du « Résidence Palace », de l’ « Hôtel Plaza », …, ouverte jusqu’au dimanche 21 août : « Michel Polak, Technologie et Métiers d’Art, une Architecture du Merveilleux »).

Notons que les vendredis 29 juillet et 26 aoûtdeux nocturnes sont programmées, dès 21h, avec outre l’accès à l’exposition, l’apéritif, consommé dans le « Café Art Déco » ou en terrasse, aux abords de la piscinePrix : 10€.

Dans ce même « Café de la Villa »du mercredi au vendredi, possibilité de réservez une tablepour un lunch, voire le samedi et le dimanchepour un brunch, profitant d’une expérience gustative inédite, mêlant les saveurs orientales à une cuisine occidentale,  infusée des accents philippins du Chef Glen RamaekersRéservations : villaempain@glenramaekers.com.

Ambiance de la « Summer Party », aux abords de la piscine Art Déco © « Fondation Boghossian »

Afin de célébrer la fin de l’étéle dimanche 21 août, dès 12h, se déroulera la septième édition de la traditionnelle « Summer  Party » de la Villa Empain, un événement mêlant culture et gastronomie, avec, aux abords de la piscine Art Décola présence d’un DJ, garantissant une agréable ambiance musicale.

Signalons, enfin qu’au « Palazzo Contarini Polignac »dans le cadre de la 59e « Biennale de Venise »la « Fondation Bohosossian » présente « Times Reimagined », de l’artiste sud-coréen Chun Kwang Young Hongcheon/1944), qui travaille, depuis 30 ans, sur le thème de l’interconnexion entre les êtres vivants et les valeurs socio-écologiques de leurs relations.

Outre ces quarante reliefssculptures et installations en papier de mûrier de grandes tailles, créés par Chun Kwang Young, nous découvrons, en ce même lieula « Hanji House » de l’architecte italien Stefano Boeri Milan/1956), dont l’oeuvre nous propose  une structure architecturale pliableconstruite avec une membrane en bois et en textile, placée au sol, pouvant, de loin, être vue comme une lanterne.

Yves Calbert, avec des extraits du catalogue.

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